Changer sa façon de s'alimenter, c'est perdre un peu de sa liberté, de sa spontanéité, de son libre-arbitre. C'est changer fondamentalement de façon de vivre et le regard que les autres posent sur vous... C'est un poids quotidien, qui se répète au moins 3 fois par jour, 7 jours sur 7 et 365 jours par an.
Un jour, un médecin vous annonce que vous êtes malade et que si vous ne changez pas d'habitudes de vie (comprendre, "de manière de manger"), votre état va se dégrader et vous risquez de mettre votre vie en danger. Vous avez peut-être entendu ça parce que vous avez fait un infarctus, qu'on vous a découvert un diabète, une pathologie digestive, rénale ou que votre poids inquiète votre praticien. Le médecin vous a tendu une feuille photocopiée (plus ou moins lisible) avec une colonne : "aliments autorisés" et une autre : "aliments interdits" ou (plus fourbe) "à consommer avec modération"... Vous êtes rentrés à la maison, vous avez mis la feuille sur le réfrigérateur après que votre femme/mari en ait pris connaissance ainsi que vos grands enfants. Vous avez cherché à appliquer consciencieusement les consignes écrites, pendant un mois. Vous avez arrêté l'alcool/de fumer/repris le sport/arrêter le sport/arrêter les épices/arrêter le café/... et puis au bout d'un, deux ou trois mois, vous avez senti un immense ras-le-bol et une impression d'extrême vieillesse avant l'heure. Vous avez commencé à reprendre un peu de café, fumer une cigarette ou deux, piquer le morceau de fromage interdit ou re-saler un plat... Votre femme vous a fait gentiment les gros yeux, vos enfants vous ont dit que c'était mal et puis le ton s'est peu à peu durci et on vous a fait comprendre que vous étiez un(e) égoïste qui ne pensait qu'à lui, que vous ne les aimiez pas assez pour faire attention à vous...
Voilà le quotidien d'un patient lambda qui souffre d'une maladie qui impacte son alimentation. C'est ce patient qui mérite particulièrement d'être accompagné, entendu parce qu'il n'a pas choisi de se mettre au régime, parce que c'est parfaitement injuste alors que tout le monde trouve complètement normal qu'il se soumette au cadre imposé.
C'est ces patients là que j'accompagne et que je reçois dans mon cabinet (voir coordonnées) : je veux leur offrir un lieu où ils pourront dire leur énorme sentiment d'injustice, où leur parole pourra être entendu et où ils pourront comprendre leur traitement diététique et décider de ce qu'ils peuvent accepter ou ne pas accepter, sans culpabilité.
je suis tombée par hasard sur votre livre, je cherchais un livre sur la grossesse pour ma belle-fille ! le titre m'a fait sourire je suis repartie avec votre livre et celui de la grossesse. Les rencontres ne se font jamais par hasard,j'ai lu votre livre en une soirée j'ai apprécié et je vais m'en inspirer et en faire profiter mes filles à qui j'ai toujours déconseillé les régimes. Merci christine.
Rédigé par : Christine Renaud | 11 mars 2012 à 00h44
Jannine, je n'ai pas dû être assez claire lors de mon intervention à Europe 1. Je pense beaucoup de mal de ces régimes, tous plus aberrants les uns que les autres : je l'ai dit, tous les régimes fonctionnent mais cela ne dure qu'un temps et ils sont aussi responsables, en déséqulibrant les métabolismes et en changeant le fonctionnement de l'organisme, d'une reprise de poids ultérieure plus importante...
Je suis d'accord avec yvette sur le fait que les médecins n'écoutent pas assez leur malade. Vous êtes plusieurs à témoigner de ce genre de pratique "expéditive" mais malheureusement liées à un problème économique. Je ne sais pas si votre mari, Yvette, mange parce qu'il n'a pas le bon somnifère. Je me demande si ce lien n'est pas un peu rapide...
Enfin, Déborah a raison, on ne maigrit pas pareil à 50 ou 60 ans qu'avant, surtout quand on est une femme : c'est le moment de la ménopause et le corps est bouleversé par des jeux hormonaux complexes. Il n'est d'ailleurs pas conseillé de chercher à maigrir trop vite après 60 ans et il semblerait que ce soit mieux de maigrir en rétablissant un équilibre alimentaire et en augmentant l'activité physique si on le peut, plutôt que par un régime hypocalorique.
Rédigé par : Laurence Haurat | 12 mars 2007 à 00h13
Est-ce que le régime adapté au groupe sanguin
est valable?
Quels sont ses défauts et ses qualités?
Y a-t-il des carences(pas de produits laitiers
de vache,pas de produits à base de blé...)
Merci de m'éclairer à ce sujet.
Rédigé par : Dahan Jannine | 10 mars 2007 à 11h16
que fait on lorsqu'on a un mari qui mange parcequ'il ne peut pas dormir son medecin ne trouve pas le bon somnifère pour le faire dormir
Je trouve que les medecins n'écoutent pas assez les malades, une fois qu'ils vous connaissent ils ne vous ecoutent plus, vous êtes classé. Merci de me répondre
Rédigé par : BRETON yvette | 10 mars 2007 à 11h05
Bonjour
Je viens de vous écouter sur Europe1. Deux questions (au moins) n'ont pas été abordées :
- Il y a des gens qui ont faim en permanence, et c'est vrai des adultes comme des enfants. Que fait-on ?
- Le corps change au fil du temps. Je ne crois pas que l'on puisse maigrir à 50 ou 60 ans comme on le peut plus jeune.
Obèse jeune fille, j'ai perdu 10 kg à la naissance de chacun de mes deux enfants - et pendant longtemps je n'ai rien repris sans privation particulière. Puis j'ai fait une dépression nerveuse grave, pris 16 kg et maintenant je rame pour perdre les 5 derniers. Je constate en effet que je n'ai plus le même corps, kilos perdus ou pas
Rédigé par : Deborah Bernard | 10 mars 2007 à 10h54
MAdame,
Enfin une approche maligne et différente des problèmes de l'alimentation....Bravo, vous êtes le chainon manquant entre la restriction; le pragmatisme malin et le plaisir...
Et puis quand on furête sur votre site, dans la rubrique de vos centres d'interets vous citez le bonheur.... Que dire de plus.
Longue vie à votre blog .
Un conquis par votre approche de la vie.
Rédigé par : Fred Lescale | 09 mars 2007 à 23h45