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Une pub alimentaire à la télé... vous avez dit "anodin"?

Il y a des évidences qui parfois sautent aux yeux et qui ne nécessitent pas d'études poussées pour comprendre qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. En clair et sans décodeur, ça veut dire quoi ?

Je jetais l'autre soir (vers 18h30) un regard très distrait entre mon ordinateur et le programme d'une chaîne pour enfants entrecoupé, évidemment, de maintes et maintes pub. Tout y est passé : céréales, goûters, biscuits, jeux... très ciblé pour le public. Arrive une publicité pour un jus de fruits, sans la maintenant sempiternelle banderole qui explique qu'il faut bouger, manger moins gras, moins sucré, moins salé, etc... Dans mon cerveau, surgit alors une idée, du fond de mon inconscient : "si il n'y a pas la banderole, c'est que ce produit est bon pour la santé". Ce qui signifie que même si on est bien informé, on peut faire un raisonnement TOTALEMENT ERRONÉ au sujet des vertus supposées d'un aliment !!! En effet, il faut savoir que la banderole n'est pas obligatoire, que c'est un choix des industriels de l'apposer. Ils peuvent sinon choisir de contribuer à un fonds publique, à hauteur d'un certain pourcentage de leurs dépenses publicitaires. L'argent ainsi recueilli sert à la recherche, à l'éducation et à l'information nutritionnelles.

IL N'Y A DONC AUCUN LIEN ENTRE LA QUALITÉS NUTRITIONNELLES D'UN ALIMENT ET LA PRÉSENCE OU L'ABSENCE DU PANNEAU D'ALERTE NUTRITIONNELLE.

Je me suis rendue compte avec effroi ce soir là qu'en plus de ne rien comprendre à ces panneaux, de renforcer bien souvent le message publicitaire au détriment de l'information nutritionnelle, cette obligation mal utilisée avait encore un autre effet pervers : dorer le blason de certains produits alimentaires, sans aucun fondement. Ca laisse rêveur...

Mon roman-photo dans Santé Magazine

Celui de septembre, en vente depuis fin août : il y a un grand dossier sur la malbouffe, très intéressant car il donne des tas d'éclairages pratiques sur la malbouffe. Dans ce dossier, il y a un article : "Au supermarché, je remplis mon Caddie avec une diététicienne". Et la diététicienne, c'est moi !

Je suis partie au supermarché avec un Caddie, une journaliste et un photographe et c'est là qu'a débuté mon roman-photo. Le scénario (haletant) : faire des courses et donner à la journaliste toutes les infos imaginables concernant les produits que je conservais dans mon Caddie et ceux que je ne prenais pas. Tout ça, photographié sous toutes les coutures par un photographe. Au final, ça a donné deux pages et quelques photos avec pleins d'infos pratiques sur la manière de faire des choix objectifs au supermarché.

Ca m'a surtout permis d'enfourcher officiellement un de mes dadas : on peut passer son temps à déplorer de vivre dans un environnement hyper-industrialisé, d'avoir des industriels agro-alimentaires qui nous fournissent ce qu'on mange, qu'il y aie abondance d'aliments partout autour de nous... Mais on peut aussi utiliser cet environnement avec lucidité, se faciliter la vie et manger correctement dans le respect des besoins de son organisme. C'est pour cette raison que j'ai participé à ce reportage.

Conférences nutritionnelles : la plaquette commerciale est en ligne...

Dans une note précédente, j'indiquais que j'organisais à la demande des CE, des entreprises, des associations..., des conférences à thème nutritionnel, destinées au grand public. Pour expliquer ce que sont ces conférences, à quoi elles servent, ce qu'on y dit, etc..., j'ai fait une plaquette. Pour en connaître le contenu, il suffit de cliquer sur ce lien : Téléchargement fiches_plaquette_blog.pdf

L'idée, c'est d'apporter aux salariés d'une entreprise un peu de bien-être par la formation nutritionnelle. C'est aussi de diffuser une information claire, complète et hors des sentiers battus, sur des thèmes nutritionnels ciblés. Quelques exemples figurent dans la plaquette mais tout l'intérêt de cette démarche, c'est de pouvoir construire un thème réellement adapté à la problématique d'une entreprise.

Mes conférences nutritionnelles en entreprise : on en parle à Europe 1

Eh oui, il fallait juste être suffisamment patient pour entendre Michel Cymès en parler, dans les dernières minutes de son émission sur Europe 1 "Comment ça va bien... Merci", ce samedi 14 juin 2008. J'y étais pour parler des régimes et faire une revue de littérature de ce qui est sorti ces dernières semaines sur les régimes. En toute fin d'émission, Michel Cymès a signalé que je donnais en entreprise des conférences à thème nutrionnel...

voilà ce que je n'ai pas eu le temps d'expliquer : à la demande des Directions des Ressources Humaines, Direction de la communication interne ou des Comités d'entreprise, j'interviens pour une conférence à thème nutritionnel d'1h30 min à destination de tous les salariés qui témoignent de l'intérêt pour un des thèmes traités. Ca peut être un cycle de conférences (on en a fait 4 dernièrement, chez HP et Cisco dont les thèmes étaient : "stress et alimentation", "repas destructurés", "équilibre et bien-être" et "les aliments : amis ou ennemis ?") ou bien une conférence ponctuelle (la dernière en date s'appelait "mangez malin", chez Catalina Marketing, pendant laquelle on décortiquait : les influences que subit le comportement alimentaire ; l'étiquetage nutritionnel et comment intégrer les contraintes du quotidien à une alimentation tout aussi quotidienne).

Le but du jeu, c'est de donner aux participants des moyens de comprendre et de faire avec l'environnement dans lequel ils sont tous les jours : leur permettre d'être à l'écoute de leurs besoins, de leurs sensations alimentaires ; de leur donner des indications, des outils, des leviers... qui leur permettent d'être des consommateurs lucides, de faire des bons choix. La cacophonie des messages concernant la nutrition fait que les gens sont perdus même sur leurs besoins les plus élémentaires. Et qu'au bout du compte, ces gens, vous, moi, sommes aussi des personnes qui travaillons et qui travaillerions sans doute dans de meilleures conditions physiologiques, psychologiques, si nous gérions mieux notre quotidien. Donc tous à vos CE ou DRH pour leur demander d'intégrer, via le budget formation si ils le souhaitent, une ou plusieurs conférences sur mesure dans vos entreprises !!! Envoyez moi un mail à [email protected] avec des coordonnées précises et je vous envoie une documentation complète !!! Ou contactez-moi  via les coordonnées présentes sur ce blog...

Erreur dans le débat de France 5

On peut lire l'interview qu'a fait Lise David, la journaliste pour préparer l'émission sur les aliments tabous, sur le site de France 5, sur le lien : le débat. Jusqu'à ce matin, il y a quelques minutes, une erreur s'était glissée dans les questions retranscrites : une question concernant un témoin et sa réponse m'avait été attribuée. Erreur rectifiée... Merci l'informatique !

Les aliments tabous sur un plateau... télé

Pour ceux que ça intéresse et qui n'étaient pas devant leur poste lundi 26 mai à 10h10 pour regarder le débat sur les "aliments tabous", voici la retransmission sur France 5. Ensuite, il faut juste cliquer sur "voir la vidéo" et c'est fait...!

Il y a quelque chose qui apparaît peu dans ce débat - et je le regrette -, c'est le niveau de souffrance qu'engendre au quotidien ce rapport à certains aliments... Je voulais le dire ici parce que c'est bien souvent raillé ou ignoré et parce que ça se passe en cachette dans le secret d'une cuisine ; il n'en reste pas moins que c'est des vrais morceaux de souffrance qu'il faut prendre en compte dans l'accompagnement nutritionnel et psychologique.

Une psychologue et diététicienne à la télé sur France 5, ça parle de quoi ?... des aliments tabous !

Si, si, je vous jure : c'est sur France 5, à 10h30, lundi 26 mai 2008 et on va bien parler des "aliments tabous". C'est drôle parce que quand la journaliste m'a appelé pour me parler de cette idée de thème, ça a tout de suite fait écho à des tas d'échanges que j'ai avec mes patients qui me parlent de ces aliments qui ne passent pas le seuil de leur appartement sous peine de lâchage absolu.

Et puis, bizarrement, quand j'ai commencé à en parler autour de moi, je me suis rendue compte que cette notion paraît évidente à tous ceux qui diabolisent certains aliments, mais qu'en revanche, ceux qui sont à l'aise avec leur alimentation ne voient pas du tout de quoi il s'agit. Alors pour ceux là et pour être sûrs qu'on parle tous de la même chose, voilà ma définition de la chose : un aliment tabou, c'est un aliment qui est investi d'une sorte de sur-puissance, en général maléfique, et devant lequel la personne succombe totalement après s'en être privé plus ou moins longtemps. Avec un peu de plaisir (parfois) et beaucoup de culpabilité (toujours). Et un certain nombre de stratégies plus ou moins pertinentes du style : "je mange tout, tout de suite, comme ça je n'en rachèterai plus jamais et je n'en mangerai donc plus jamais" jusqu'à la prochaine fois... ou encore, "je fais en sorte de ne jamais croiser cet aliment que par ailleurs j'adore" tout en cherchant en permanence à transgresser l'interdit.

On diabolise en général un aliment gras et sucré (ou gras et salé). Le must, c'est le chocolat, le fromage, le saucisson, les gâteaux secs, les barres chocolatées, la pâte à tartiner, l'association pain/beurre.  C'est vrai que c'est rare de voir quelqu'un dire "retire moi tout de suite cette assiette de haricots verts parce que sinon, je vais la terminer et ça va être terrible...".
On le diabolise souvent parce qu'on lui a prêté des intentions maléfiques ("ça fait grossir", "c'est pas bon pour la santé", "c'est hyper gras", "c'est hyper riche", "c'est pas indispensable", "c'est interdit") en oubliant totalement que ce n'est finalement qu'un agrégat de protéines, de lipides et de glucides. Certains ont même des priorités : "le chocolat, c'est moins mauvais que le Nutella" ou "le chocolat noir, c'est mieux que le chocolat au lait". Ah bon ? mieux, dans quel sens ? Parce que s'il s'agit des calories, tous ces aliments là jouent dans la même cour. S'il s'agit du plaisir, pas forcément : on peut avoir des préférences (le lait plutôt que le noir ou la pâte plutôt que le carré). Et s'il s'agit de saveurs, là, c'est vraiment différent : le chocolat noir, qui est plus gras et plus intense en goût que le chocolat au lait, va plus vite satisfaire nos petites papilles gustatives et vous pourrez donc atteindre un haut seuil de satisfaction gustative avec moins de produit. Mais de là à manger ce qu'on aime moins pour être sûr de n'en manger pas trop... c'est une drôle de stratégie, bien dangereuse...

Allez, je ne veux pas tout dévoiler du plateau de "On n'est pas que des parents"... je reviendrai ici après la diffusion pour expliquer quelles sont les stratégies qu'on peut tenter de mettre en place pour éviter de se retrouver pris en tenailles entre son plaisir et sa raison !...

Acides gras trans, hydrogénés... Le Retour !

Merci à "The Cric" qui a bien voulu commenter ma note précédente portant sur ce type d'acides gras en y ajoutant une information capitale. En effet, j'avais lu que les acides gras trans étaient cancérigènes mais je n'avais pas d'étude à laquelle me référer. C'est pourquoi, dans ma note précédente, j'avais utilisé l'adverbe "potentiellement" cancérigènes pour ne pas raconter n'importe quoi et parce que je n'aime pas donner dans le catastrophisme, en général.... D'autant plus que cette note a déjà connu beaucoup de lecteurs, preuve que ce problème nous concerne et nous inquiète.

Malheureusement pour nous, j'ai lu la semaine dernière dans le Canard Enchaîné (rubrique "conflit de canard"), qu'une étude démontrait qu'il y avait bien une influence de la consommation des acides gras trans sur le risque de cancer du sein... Cette étude apparemment très sérieuse, menée par l'INSERM, est résumée de manière très accessible sur le lien suivant :Etude Inserm 2008

Bon, et donc, une fois qu'on sait ça, qu'est-ce qu'on fait puisque la France n'oblige toujours pas les industriels à inscrire le type de matières grasses utilisées sur les étiquettes. Petit kit de survie quand on ne veut pas manger n'importe quoi :

Pour l'instant, voilà ce dont on est sûr :

* si c'est inscrit : "matières grasses non hydrogénées", ça veut dire qu'elles ne le sont pas

* si c'est inscrit : "matières grasses végétales hydrogénées ou partiellement hydrogénées", ça veut dire qu'elles le sont

* si il n'est rien inscrit, le doute est possible.

Si vous regardez un peu les étiquettes, vous allez vite vous rendre compte que le doute est très fréquent et qu'on n'a que peu de certitudes sur le sujet, en tant que consommateur. Ca veut dire, comme toujours, qu'il vaut mieux partir des produits de base et composer soi-même ses plats pour être plus sûrs de ce qu'on y met dedans et que les produits transformés (manufacturés) ont bien des chances de contenir des acides gras trans puisque les matières grasses hydrogénées sont tellement pleines de qualité pour les industriels (moindre coût, meilleure conservation, possibilité de les stocker plus longtemps, bonne conservation du produit fini).

Pour mémoire et comme conclusion, le bonus du film "Super Size Me" démontrait de manière très parlante l'avantage de l'utilisation des matières grasses hydrogénées par les industriels : une frite Mac Do, conservée 8 semaines à l'air libre gardait la même apparence qu'au moment de sa fabrication...
 

Sur les ondes pour les rondes... Europe 1 le 19 avril 2008 !

Bon, il s'agit là de rondes un peu particulières puisque je suis retournée voir Michel Cymès et ses chroniqueurs pour parler cette fois ci de l'alimentation des femmes enceintes.

J'étais invitée avec une gynécologue, bien sous tous rapports, qui a dit pile, pile ce qu'on attend d'une gynécologue quand on parle des femmes enceintes : tout ce qu'il faut bien faire, bien manger, ne pas boire, ne pas fumer, supplémenter en vitamine B9, le nombre de kilos "autorisés"... Ce mot là m'a fait bondir parce que c'est comme si on avait décidé qu'il y avait une ligne jaune et qu'on enfreignait la loi en prenant trop de kilos. Que je sache, c'est bien la femme enceinte qui vit avec son corps ; celui de sa grossesse et celui d'après sa grossesse. Je ne vois pas pourquoi on devrait se sentir hors-la-loi parce qu'on prend plus de kilos que ceux "autorisés" par les hygiénistes bien-pensants. Une fois de plus, il faut coller à la norme. Sauf que, si on n'y était déjà pas avant, dans la norme, il y a peu de chance qu'on y soit pendant une grossesse ou après.

Je n'ai malheureusement pas eu le temps de dire que la grossesse, c'est bien souvent un moment heureux qu'il faut vivre avec un maximum de sérénité et de détente. On ne fait pas d'enfant parfait et on n'est pas des parents parfaits mais il me semble qu'un petit foetus, si il ressent tout ce qu'on dit qu'il ressent, doit savoir qu'il a une maman épanouie et heureuse de vivre avec lui ces neuf mois d'intimité même si ça se traduit par des kilos "non autorisés" (je hais ce mot !).

Et puis je n'ai pas dit non plus que j'avais eu au téléphone très récemment un monsieur de l'INRA, qui s'y connaît bien en fromage au lait cru et qui m'a dit qu'il y avait différents types de fromages au lait cru (plus ou moins secs et plus ou moins affinés) et qu'il lui semblait aberrant de mettre tous ces fromages dans le même sac. Il m'a même dit qu'un fromage à pâte pressée type comté, emmenthal, beaufort ou parmesan ne craignait absolument rien et qu'on pouvait en manger, enceinte ou pas, sans aucune crainte. Alors, que celles qui aiment ce type de fromage prennent leur pied en se disant qu'elles construisent des os bien solides  à leur petit et que "hummm, en plus, c'est bon !".

Appel à témoins pour une émission de télé (TV)

Si vous avez des aliments tellement tentants qu'ils ne passent plus la porte de votre cuisine ; si vous avez l'impression que certains aliments sont diaboliques ; si vous en investissez d'autres d'une espèce de sur-puissance ; si vous avez fait la paix avec certains de ces aliments jusque là tabous...

Alors, vous intéressez une journaliste qui cherche des témoins pour raconter leur rapport à ces aliments lors d'une émission de télévision.

Si ça vous intéresse, écrivez-moi ou postez un commentaire, je transmettrai...